Où est la place de l'homme dans la société que nous construisons ? Où est la place de l'homme sur terre ? Comment chercher le sens de la vie face à l'absurdité d'une course de plus en plus folle ? Comment trouver une ouverture, se relier à la beauté et à l'envie de vivre ?
Participer à la déambulation Déboussolés c'est questionner la direction, remettre en cause le sens unique, faire éclater les singuliers, oser les contresens et les chemins de traverse.
Participer à la déambulation Déboussolés c'est suivre un parcours insolite dans un lieu qu'on pense connaître, qu'on est même, pour certains, sûrs de connaître et qui soudain nous découvre d'autres horizons, selon la fantaisie de madame Fontaine, les rêves, la poésie, la magie et la musique des rencontres.
Mêlant absurde, bouffonnerie clownesque, poésie et conte fantastiquement réel, Déboussolés invite à l'émerveillement. C'est un oeil neuf pour ré- enchanter la vie, un rayon lumineux particulier pour balayer l'habitude, faire un pas de côté et nous donner à redécouvrir notre univers quotidien
Dans cette expérience de théâtre immersif, le quatrième mur est pulvérisé, les spectateurs se retrouvent en prise directe avec les comédiens, les encerclent et les observent au plus près. Ils rencontrent des personnages drôles, absurdes, émouvants ou cruels et deviennent partie prenante de la quête de madame Fontaine.
PREMIER TEMPS : résidence d'écriture Nous avons besoin de passer du temps dans les lieux, afin d’y rêver et de laisser venir les images du spectacle. En effet, même si nous avons une trame de narration, nous l’adaptons à chaque espace, et la changeons si besoin. Les lieux et les rencontres construisent la déambulation, ils donnent leurs images qui nourrissent l'écriture du spectacle. L’auteure (Florence Bernard) vient d’abord seule, puis avec une partie de l’équipe. Cette résidence dure entre une et deux fois 5 jours (à discuter ensemble).
DEUXIEME TEMPS : travail avec des amateurs et répétitions Suite à ce processus d’écriture, nous avons besoin de mettre en place la déambulation imaginée, et de travailler avec les comédiens amateurs intéressés par cette aventure. En effet, c’est aussi l’occasion de rencontrer les habitants, et de leur proposer de participer au spectacle. Ils passent, peuvent dire des bouts de textes, créer des images collectives et individuelles tout au long du parcours. Ce travail avec les amateurs peut être mis en place assez rapidement, en quelques séances à planifier ensemble. Puis l’équipe au complet vient répéter 3 jours, avec par moments les comédiens amateurs.
TROISIEME TEMPS : la déambulation Le point de départ absurde et philosophique est la quête d'un personnage : madame Fontaine cherche le sens de la vie. Elle découvre différents espaces et des gens qui les habitent : des accordéonistes-chanteurs, un indien-contrebassiste illuminé, un magicien et ses colombes, des gens qui disent des phrases étranges, des bouts de chansons, des poèmes. Dans cette déambulation, nous entraînons le public à la découverte d'un lieu, et même si ce lieu est connu, c'est une redécouverte que nous souhaitons provoquer. Dans notre quotidien nous ouvrons des fenêtres vers la poésie, l'imaginaire, la magie, guidés par la musique et par un personnage au regard d'enfant, un guide un peu clown.
Il s'agit de recueillir le point de vue de différentes personnes sur le sens de la vie et la direction prise par l'Histoire. Et, à partir de ce recueil de témoignages et de pensées diverses, d'écrire un livret pour les résidences dans lesquelles nous aurons rencontré ces personnes.
Afin de faciliter les échanges, Florence Bernard souhaite proposer des ateliers composés d'un temps de travail sur le mouvement avec l'approche de la méthode Feldenkrais. En effet, elle a obtenu le diplôme de praticienne Feldenkrais en suivant la formation lyonnaise (IFELD). Ce travail sur le corps est une aide au mouvement, que ce soit pour les sportifs de haut niveau, les danseurs, les chanteurs ou les personnes ayant des difficultés pour bouger. Dans tous les cas, les ateliers Feldenkrais permettent de gagner en aisance et en bien-être, en permettant au corps de mieux s'organiser pour effectuer les gestes souhaités ou nécessaires.
Suite à cette proposition, Florence Bernard envisage un échange avec les personnes ayant participé aux ateliers. Cet échange portera à la fois sur le mouvement expérimenté ensemble, et sur le mouvement général de la vie. Elle souhaite demander à chacun ce qu'il répondrait à cette question du sens de la vie. Cet échange peut être oral (et retranscrit) dans la mesure où l'écrit est devenu difficile pour les résidents des secteurs protégés.
Les interventions peuvent être des lectures musicales, de la prestidigitation ou la déambulation d'un clown parmi les résidents.
