Tes peurs te paralysent, mon ami, mon frère! Enlevons ce poids qui nous enfonce dans le sol. La vie est légère. Tellement légère. Retrouvons cette envie de vivre, cet élan brisé, cette enfance de l'âme. Débarrassons-nous de l'angoisse grimaçante qui enchaîne nos pas et altère notre vue.
Nous construisons des maisons et des lois en espérant qu'elles seront toujours
là pour nous protéger, nous et nos enfants. Que se passerait-il si d'un coup
notre monde s'écroulait et nous laissait face au vertige de la perte, et dans
l'obligation de trouver comment vivre? Que redoute-t-on le plus de perdre? Et
que gagnerait-on à perdre?
Il ne s'agit pas de créer un spectacle-catastrophe. Mais plutôt d'interroger
nos peurs, nos attentes et nos certitudes. De rire de leur ridicule, de leur
dérisoire. De dépister leur nécessité. Et de se plonger dans l'envie de vivre.
Je souhaite avant tout parler de notre monde aujourd'hui, de la période
particulière que nous vivons, des angoisses qu'elle peut susciter, mais aussi
des projections possibles : nouvelles façons de vivre le rapport à la nature, à
l'amour, au corps, aux enfants, à la société.